Couverture de Planetary Annihilation

Planetary Annihilation – Critique

« La conquête spatiale c’est bon pour les Banthas ! » dit Dark Vador selon la légende, lorsque l’Étoile Noire pulvérisa Aldebaran. C’est sur ce postulat simple que Planetary Annihilation fonde tout son concept : anéantissez pour mieux reigner ! Développé par Über Entertainement, il est de ces jeux qui ont pu voir le jour grâce au soutien de la communauté. Ainsi, après de longs mois de campagne sur Kickstarter et une phase de beta-tests fermée, le jeu est finalement sorti sur Steam début septembre 2014. Le financement du jeu avait été un franc succès puisque ce sont 44000 personnes qui ont soutenu le jeu à hauteur de 2.2 millions de dollars. Près de deux ans après le lancement du crowdfunding, cet indé détonnant vaut-il l’engouement qu’il a reçu ?

Une bataille spatiale jusqu’à la destruction totale

Planetary Annihilation est un jeu de stratégie temps réel (STR) qui voit s’affronter des armées de robots à une échelle interplanétaire. Si le jeu ne propose pas de « campagne » en plus des modes de jeu multijoueur PVP ou contre l’IA, il dispose malgré tout d’un mode « Galactic War » qui permet de faire varier le plaisir. Une galaxie générée aléatoirement est proposée au joueur sous la forme d’un plateau de jeu. Celui-ci devra la conquérir totalement en passant d’un système solaire à l’autre. La partie débute avec une toute petite partie des unités à disposition et les autres peuvent être débloquées au fur et à mesure ainsi que d’autres améliorations. Quel que soit le mode l’objectif restera le même : garder son Commandant en vie et anéantir celui de l’adversaire. Par tous les moyens…

En seulement quelques minutes la bataille peut commencer

En seulement quelques minutes la bataille peut commencer

Comme dans tout bon STR,  une fois le Commandant largué sur la planète de départ, il faudra prendre le contrôle des ressources et installer son économie. Ici les gisements de métaux devront être accompagnés de générateurs électriques qui alimenteront les unités et bâtiments produits. Ils constitueront donc des points stratégiques évidents. Ces ressources fonctionnent en flux continue,  chaque action consommant un pourcentage des revenus en électricité ou métal. Un système qui permettra une gestion millimétrée en cas de crise. Besoin d’électricité pour produire des tanks ? Couper le courant ailleurs permettra d’en réguler l’utilisation. Mais attention : si la consommation devient plus élevée que la production, les constructions se feront d’autant plus lentement, ce qui peut être fatal au cœur de l’action.

Rapidement la seconde phase se met en place dans le plan de bataille : installer sa base et constituer une armée. Dans Planetary Annihilation le combat est global et interplanétaire : l’ennemi pourra vous contester sur terre (à force de tanks et de drones), mers, air, et même au niveau des orbites spatiales des planètes et de leurs lunes éventuelles qui constituent la carte de jeu. Pour installer votre suprématie dans tous ces milieux vous disposez de multiples unités ayant chacune leurs points forts et points faibles complémentaires, mais aussi de structures d’attaque et de défense telles que des tours, canons,  radars, etc. Si la durée de la partie le permet il est aussi possible de créer des unités de tier II, plus puissantes et qui peuvent construire de plus nombreux bâtiments. Au cours de la partie on pourra prendre le contrôle d’une ou plusieurs planètes qui composent le système solaire pour se rapprocher de la cible finale : le Commandant de l’armée ennemie.

Pour ce faire il est évidemment possible d’utiliser toutes les unités du jeu mais ce qui clora le combat avec le plus d’impact – c’est le cas de le dire – reste encore la spectaculaire Annihilation Planétaire qui donne son nom au jeu. Il suffira de construire une série de réacteurs au dos d’un astéroïde et ce bout de roche en orbite se transformera en projectile à la puissance inégalable. Une salve de têtes nucléaires pourra aussi bien entendu faire l’affaire pour faire le ménage. Accompagnée d’une musique orchestrale épique composée pour le jeu,  une telle victoire s’avérera toujours extrêmement spectaculaire.

«  En jeu, certains manques se font ressentir, notamment dans l’équilibrage. »

Malgré les critiques positives qu’il a reçues de prime abord, le jeu n’est pas exempt de défauts et a notamment été largement critiqué par ceux-là même qui en avaient permis le développement. Obligation de jouer connecté,  fonctionnalités et unités pourtant annoncées dès le teaser et toujours absentes au lancement,  impossibilité de sauvegarder des parties solo,  bugs… Autant de lacunes qui ont donné à la version diffusée à la sortie un goût de déception. Les crowdfunders ont été nombreux à reprocher ce manque de finition malgré les promesses…

Planetary Annihilation permet entre autre de conquérir l’Étoile Noire et ça c’est plutôt badass

Planetary Annihilation permet entre autre de conquérir l’Étoile Noire et ça c’est plutôt badass

Cela est d’autant plus regrettable qu’en jeu, certains manques se font ressentir, notamment dans l’équilibrage. Qu’il s’agisse d’une partie contre un autre joueur ou une IA, une bataille plaçant les différents belligérants sur la même planète au moment du spawn par exemple se soldera toujours par un rush borné après quelques minutes de jeu seulement. Le Commandant subira un rush de quelques tanks dans une attaque frontale qu’il n’aura aucun moyen de défendre. À l’inverse les parties sur plusieurs planètes pourront apporter un challenge plus grand et permettre d’exploiter à fond toutes les fonctionnalités du jeu.

Un bug dans Planetary Annihilation quand la planète explose

Une Annhilation planétaire spéctaculaire… mais un peu bugguée ?

Les planètes quant à elles ne revêtent qu’un aspect tactique très limité. Générées aléatoirement et pourtant très peu différentes d’une partie à l’autre, elles ne permettront pas de relever l’intérêt stratégique trop bas du jeu. À cela il faut ajouter que certaines des fonctionnalités majeures manquent ou ne sont pas terminées (bien qu’elles apparaissent sur la liste des fonctionnalités). Contrairement à ce qu’on pouvait voir dans les images de promotion,  une Annihilation Planétaire n’entraînera par exemple qu’un impact buggué et non l’explosion spectaculaire attendue. Über Entertainement assure qu’avec un peu de patience les joueurs auront un jeu complétement terminé dans les mois à venir. Patience donc.

Bien que toujours au travail sur son jeu et en retard sur la livraison de certaines fonctionnalités, Über Entertainment semble vouloir ne pas décevoir les joueurs et mener le projet au bout. Notez que le studio a annoncé quelques temps après la sortie de Planetary Annihilation qu’un nouveau projet était déjà dans les cartons ; l’arrivée de Human Ressources n’a pas rassuré les plus inquiets quant à l’avenir de Planetary Annihilation, il faut bien l’admettre. Heureusement le jeu bénéficie de mises à jour régulières qui laissent à penser que le développement sera mené jusqu’au bout. La dernière mise à jour ajoutait par exemple le canon interplanétaire qui permet de catapulter des unités directement sur le champ de bataille, ajoutant une facette tactique supplémentaire totalement délirante.

 


Trailer du jeu :

Lancement du KickStarter : « We are not shooting for realism : we are shooting for AWESOME »

Une réponse sur “Planetary Annihilation – Critique”

  1. Gabrielle Fevrier dit :

    Salut,

    Planetary Annihilation est un jeu de stratégie en temps réel vraiment
    surprenant. On nous a offert un concept innovant et un gameplay très dynamique.
    De plus, les graphismes sont splendides.

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