Le « bardcore » : enquête sur la naissance d’une tendance musicale de confinement qui joue avec le Moyen-Âge

Remontez avec moi la piste de curiosité qui m’a mené à découvrir un genre en plein boom sur youtube depuis le confinement : le bardcore ou tavernwave, qui fait des reprises « médiévales » de titres de musique populaire.

Au hasard total d’un tweet sur mon fil twitter, j’ai écouté cette première piste. Une reprise de Barbie Girl de Aqua, mais réorchestrée avec des instruments « médiévaux », percussions, tambourins et instruments à cordes. Sympa !

« Je découvre cette chaîne qui reprend des tubes pop mais en version médiévale » disait le tweet.

De quoi m’intriguer, surtout que les commentaires, parmi la quantité de blagues, ont l’air de dire que le genre est en plein boom. Ah ? Mais alors il y aurait d’autres chaînes que ce Stantough ? Ce dernier semble être passé de covers plus classiques aux covers « style médiéval » début juin 2020.

Capture d’écran d’un commentaire sous une vidéo de la chaîne de Stantough

Depuis le 11 juin et à l’heure où j’écris ces lignes il a publié pas moins de 21 vidéos, qui semblent avoir rencontrées un certain succès, notamment ce remix de Hips Don’t Lie de Shakira.

Je remarque alors que ses vidéos sont estampillées des étiquettes #bardcore #tavernwave.

La Boîte de Pandore du mème musical médiéval est ouverte

En recherchant ces deux hashtags sur youtube on trouve quantité de titres pop repris dans un style médiéval. Des centaines de remix publiés depuis les deux derniers mois en fait.

Je tombe tout d’abord sur une chaîne très mise en avant partout où je regarde. Celle de Hildegard von Blingin’, 612 000 abonnés, 6 vidéos, 18 millions de vues en 1 mois. Pas mal pour une niche aussi spécifique.

La recette du succès : un nom faisant référence à une femme (compositrice parmi tant d’autres choses, voir les sources en bas) très connue du XIIe siècle en y ajoutant une petite vanne bien sentie, des paroles réécrites et interprétées (avec pas mal de qualités dans le chant me dit-on) avec des archaïsmes qui évoquent l’anglais élisabéthain, des illustrations tirées d’enluminures du Moyen Âge tardif… et surtout une musique qui évoque un imaginaire médiéval.

Pas n’importe quelle reprise cela dit, car avec sa première vidéo, publiée le 26 mai 2020, elle nous régale d’une interprétation de What Is Love.

Les plus calés en culture web d’entre vous le savent, ce titre de Haddaway sorti en 1993 a été érigé au rang de mème au début des années 2000, maintes et maintes fois repris.

Ah et là on remarque que cette chère Hildegard n’a pas composé la musique de ses premières vidéos mais qu’elle a enregistré sa voix sur la musique d’un autre créateur de ce courant bardcore en plein essor : Cornelius Link.

En remontant la piste du bardcore

Sur la chaîne du Cornelius Link en question on retrouve en effet sa version, sans paroles, de What is Love que je vous partageais plus haut (voir les sources en bas d’article pour l’histoire de ce mème).

En remontant le fil des vidéos de Cornelius (4 publiées à ce jour pour 9.5 millions de vues) on trouve, datée du 20 avril 2020, cette vidéo :

Une reprise d’Astronomia de Vicetone et Tony Igy.

En guise d’illustration, un simple fond de parchemin avec des personnages portant ce qui ressemble à guerrier mort, dans le style très reconnaissable de la tapisserie de Bayeux.

Mais si cette image ne vous dit rien, elle rappellera très certainement des choses à tous nos ami·e·s qui ont passé leur confinement à scroller sur les réseaux, Astronomia étant plus connue ces jours-ci sous le nom de « Coffin dance meme ».

Notez, Cornelius Link a également publié le même jour une autre version, plus dynamique. Il avait partagé la toute première version de ce premier titre le 17 avril 2020 sur son Soundcloud.

Les porteurs de cercueil qui dansent : petite digression sur le mème de l’année

Ce mème des porteurs de cercueil qui dansent est tiré d’une pratique filmée au Ghana où les funérailles se célèbrent de façon bien plus festive que chez nous. Voir les sources en bas de l’article pour plus d’informations, j’y ai partagé un reportage sur le sujet.

Les célèbres porteurs de cercueil en pleine danse

Des vidéos utilisant un extrait de leur danse ont fini par acquérir le statut de mème.

Le format du mème est assez simple : une vidéo d’un fail ou d’une chute menant à une mort ou blessure certaine est accompagnée de l’introduction du titre EDM Astronomia de Vicetone & Tony Igy. La vidéo est coupée à l’instant précis de l’impact pour laisser la place aux fiers « dancing pallbearers » ghanéens au moment du drop.

Si cela vous dit quelque chose, le format est assez similaire au mème « To Be Continued » mis à part que cette fois, la mort n’est pas sous entendue mais justement mise en avant.

Bien qu’il ait été présent sur les réseaux depuis plusieurs années, ce mème a totalement fait exploser internet en cette période de pandémie et de confinement mondial !

Un nombre littéralement incalculable de vidéos reprenant ce mème ont circulé sur le net, diffusées largement sur TikTok repartagé aussi sur Youtube où vous trouverez un tas de compilations, twitter, instagram etc…

Suivez ce fil pour avoir une sélection de plusieurs exemples de ce nouveau format de mème

Les danseurs ghanéens au cercueil jouent les Visiteurs et voyagent dans le temps

C’est dans ce contexte de pandémie mondiale, que notre ami Cornelius Link a créé son remix médiéval de la fameuse chanson, inspiré par le mème qui fut sans aucun doute le plus partagé pendant cette période historique d’épidémie de COVID-19.

Pendant la période de confinement, il continue de travailler et il échange pas mal avec ses amis sur les réseaux. Un jour l’un d’eux partage un « coffin dance » revisité dans le style de la tapisserie de Bayeux en disant que ce serait drôle d’avoir une version médiévale de la musique. Étant compositeur sur son temps libre (pour des films étudiants ou de petits jeux indés), Cornelius leur envoie alors un remix médiévalisé d’Astronomia. Ses amis le partagent sur Reddit, Discord. The rest is history comme ont dit.

À propos de Cornelius Link :
C’est un développeur web allemand de 27 ans. Il est fan de musique pagan/folk, il me cite notamment Wardruna, Heilung, Corvus Corax, Faun, Versengold et compositeur sur son temps libre. Comme beaucoup il a grandi en jouant à The Settlers ou Age of Empires, et plus récemment à Skyrim ou The Witcher 3 qui ont vraiment déclenché chez lui une passion pour les univers medieval-fantastiques.

Son titre est immédiatement repartagé sur les réseaux sociaux pour illustrer des blagues sur le format du Coffin Dance Meme, mais avec une teinte médiévale. Il finit par créer un compte sur Soundcloud et sur Youtube pour partager une version plus longue… puis d’autres reprises voient le jour.

Et le mème inspire le mème :

Petite vidéo qui utilise l’image et la musique de Cornelius Link (19 avril 2020)

Aux origines du mème médiéval

Il va sans dire que l’esthétique médiévale et le médiévisme sont intimement liés à l’histoire d’internet. Il faut garder à l’esprit que les premiers hackers, les premiers geeks dans la fin des années 70 et années 80 étaient pour beaucoup des ados qui ont grandi avec Conan le Barbare et Donjons & Dragons.

Ces dernières années plusieurs œuvres majeures de la pop-culture tiraient leurs inspirations et leur esthétique dans le Moyen-Âge, pour n’en citer que deux : Game of Thrones récemment, et au début des années 2000 Le Seigneur des Anneaux évidemment. De nos jours, le Moyen-Âge, c’est geek.

Et ce n’est donc logiquement pas la première fois que le moyen-âge et son esthétique sont une inspiration pour des mèmes.

En 2002, deux étudiants allemands de l’Academy of Media Arts de Cologne, avaient publié un logiciel intitulé Historic Tale Construction Kit. Le logiciel tournait sous Flash et permettait à n’importe qui de réaliser des montages à partir d’éléments inspirés de la tapisserie de Bayeux.

Dès ce moment là l’outil a été utilisé pour produire des mèmes diffusés largement, par exemple sur le site 4chan.

Cette version n’est plus en ligne aujourd’hui mais en 2015 des créateurs et développeurs publient sur Github le code ouvert d’un générateur de tapisserie de Bayeux inspiré du premier.

L’outil permet un essor nouveau de mèmes en tous genres calqués sur ce modèle et de multiples comptes apparaissent et disparaissent sur les réseaux, fondant leur popularité sur ce format.

Depuis on voit assez régulièrement, notamment dans des communautés dédiées à l’étude de l’histoire, des blagues visuelles qui utilisent des œuvres médiévales. Le subreddit /r/HistoryMemes en est un parfait exemple, mais c’est aussi le cas de plusieurs pages facebook et de comptes Instagram, comme le très célèbre Medieval Reactions.

Capture d’écran d’un post sur instagram du compte Medievalreacts. Un portrait Renaissance d’une femme est accompagné d’une description : « *reste assise pendant 27 heures pour une peinture à l’huile* oh mon dieu supprimes-moi ça. Sérieux bartolomeo. Tu accroches pas ça dans le grand hall »

Digression sur la version française

En janvier 2018, à l’occasion d’un sommet entre la France et le Royaume-Uni, le président Macron annonce vouloir prêter la tapisserie de Bayeux à nos voisins d’outre-manche.

C’est dans les semaines qui suivent qu’apparaissent les Belles Tapisseries Autogérées, devenu une des références française du mème de Bayeux, qui utilise ce format de la tapisserie de Bayeux pour faire un pas de côté et commenter l’actualité politique française.

Les belles tapisseries autogérées commentent les municipales (twitter)

La calèche à mèmes est lancée au triple galop

À ce stade il faut peut-être rappeler une nouvelle fois que les remix estampillés bardcore et tavernwave, bien que plutôt discrets à échelle de l’internet mondial, ont vu en seulement 2 ou 3 mois des centaines de vidéos publiées, regardées par des millions d’internautes. Gros gros potentiel.

En essayant de retracer les différentes déclinaisons « médiévales » du mème des ghanéens porteurs de cercueil j’ai fait quelques découvertes :

Le jeu de plateau Deus Lo Vult de Hiatus Games avait publié le 13 avril une version du mème pour promouvoir leur jeu de plateau :

Post de promotion du jeu publié sur le Instagram de Hiatus Games le 13 avril 2020 (art par Михайло Скоп)

Pour faire la promotion de leur jeu inspiré des illustrations des manuscrits médiévaux, Hiatus Games avait pris l’habitude de publier des mèmes à la sauce médiévale. Le Coffin dance meme était donc un passage obligé… qui va évidemment faire des émules :

Version française d’un post très populaire partagé le 17 avril 2020 sur /r/HistoryMemes sur Reddit

Le jeu Inkulinati, un jeu vidéo de stratégie au tour par tour, rendant hommage aux créatures des marges des manuscrits, participe à son tour sur sa page facebook. Ces mèmes sont du pain béni pour le marketing de ces jeux inspirés des univers visuels du Moyen-Âge, qui se renvoient la balle les uns après les autres.

Enfin, Anno Domini 1250, un autre jeu vidéo (à paraître en 2021), publie à son tour sur sa page facebook une référence au célèbre mème, en réponse à la publication de Deus Lo Vult. Cette fois-ci il s’agit d’une animation … qui vient illustrer la reprise bardcore d’Astronomia par Cornelius Link. La boucle est donc bouclée.

Vidéo publiée par Anno Domini 1250 le 27 avril 2020

Le fait que tous ces jeux aient contribué à faire connaître ce remix du mème par Cornelius Link n’a pas manqué d’attirer l’attention des geeks amateurs de moyen-âge et medieval fantasy sur sa musique et le genre pour lequel il ne tardera pas à trouver un nom.

Ceci n’est pas de la musique médiévale

Petite précision avant que je ne poursuive. Il est évident que toutes ces reprises ne sont pas de la « musique médiévale » et n’en constituent pas une représentation du tout. Il serait plus juste de dire que ce sont des remix/reprises qui jouent avec l’image que le grand public a du moyen-âge et sa musique. La nuance est importante.

D’ailleurs leurs créateurs ne s’en cachent pas, Cornelius a admis être conscient des spécificités qui constituent la musique médiévale et que ce n’était pas ce qu’il visait.

Il faut noter malgré tout que des internautes comme Algal the Bard, s’adonnaient à la reprise « médiévalisante » de titres pop bien avant que le sous-genre de bardcore ait été nommé et soit arrivé en tendance ce printemps 2020.
Il précise d’ailleurs sur l’une de ses vidéos les plus récentes « real instruments« , pour se démarquer des autres créateurs qui surfent la tavernwave.

Après tout le moyen-âge n’a pas attendu le bardcore pour être populaire. Plus de réflexions là-dessus plus bas.

Enfin il est évident qu’un terreau fertile pré-existait à cette nouvelle tendance pour faire émerger le goût pour les remix médiévaux. C’est notamment dans le métal que depuis une petite quinzaine d’années de nombreux groupes se sont fait connaître pour leur teinte « folk » et médiévale.

Sur ce sujet vous pouvez par exemple lire mon article sur les groupes de musique folk de Scandinavie.

Par ailleurs pendant la période « rock-psyché » des années 60-70, le folk était aussi à l’honneur pour de nombreux groupes, qui utilisaient des instruments traditionnels ou faisaient des reprises de chansons anciennes. Les exemples sont nombreux mais on peut citer par exemple Jethro Tull et son leader joueur de flûte traversière. Bref, ça sort pas de nulle part non plus.

Tavernwave un nouveau micro-genre fait son apparition ?

Le choix du terme « tavernwave » n’est évidemment pas fait au hasard. Il fait référence dans son nom au genre « synthwave » (aussi appelé retrowave ou outrun) qui a connu un boom énorme depuis quelques années.

En portant le volet « musical » du revival de la culture des années 80 que nous connaissons depuis 10 ans, le genre de la synthwave a énormément contribué à sa (re)popularisation, et a apporté énormément de bons titres venus mettre en musique jeux, films et vidéos, clips, photos et autres créations qui exploitent notamment l’esthétique « néon » indissociable du retour aux 80’s de ces dernières années.

Ce qui a notamment contribué à faire de ce sous-genre musical un pan entier de la pop-culture des années 2010, ce sont les reprises de tubes musicaux « dans le style synthwave ».

Au sommet de cette tendance, difficile de ne pas penser à la track de Carpenter Brut « Maniac« , reprise de la chanson du même nom, et tirée de la bande originale d’un monument du cinéma des années 80 : Flashdance, sorti en 1983.

Je trouve intéressant que ceux qui ont fait émerger cette tendance musicale printanière du tavernwave aient choisi ce terme qui nous invite naturellement à faire le rapprochement, en écoutant des titres revisités à la sauce médiévale.

Culture hashtaguée et micro-genres

Ces dernières années sur le net et notamment via la musique, des micro-genre, et plus largement des « esthétiques », ont fait leur apparition dont les adeptes de l’un ou l’autre aiment à débattre des différences parfois très subtiles.

De cette façon on a vu rapidement arriver avec le synthwave les courants vaporwave, spacewave, retrowave, etc (voir la liste des sous-genres du synthwave dans les sources).

Une conséquence de la « culture hashtag » qui tend à segmenter et catégoriser, taguer, toute chose sous un terme ou un autre, et de façon toujours plus spécifique ? Possible. Ce pourrait être le sujet d’un autre article.

Quoiqu’il en soit la tavernwave s’inscrit totalement dans cette lignée.

Pour ce qui est du terme bardcore, je pourrais me tromper mais il découle je pense d’une blague qui circule sur internet à propos des sous-genre ultra-spécifiques que l’on peut trouver dans le métal. Je n’ai toutefois pas retrouvé d’exemple de ce mème avec le suffixe core.

Il semblerait que ce ne soit pas Cornelius Link lui-même qui ai choisit d’utiliser cette terminologie de tavernwave ou bardcore. Ce sont probablement les internautes dans les commentaires qui l’ont fait émerger et elle a ensuite été reprise par tous les autres créateurs et musiciens qu’il a inspiré.

Internet : les mèmes, la pandémie et la Peste Noire

Mais alors pourquoi maintenant ?

Avec la pandémie et le confinement, nos imaginaires se sont tournés vers une autre pandémie mondiale qui a pris le monde, et notamment l’Europe, par surprise : la Peste Noire du XIVe siècle.

Entre 1347 et 1352 elle aurait décimé entre 30% et 50% de la population européenne, faisant environ 25 millions de morts.

L’épidémie de coronavirus du printemps 2020 est évidemment moins dévastatrice. Mais dans nos sociétés occidentales la mort est un tabou habituellement repoussé le plus loin possible de nos quotidiens. Les nombreuses victimes de la maladie et la menace d’une mort invisible, imprévisible et contagieuse ont remis le sujet sur le devant de la scène.

Il est impossible de connaître ce qui fait un mème sur le web mais dans ce contexte politique, social, écologique et sanitaire du confinement et de la pandémie de COVID-19, il ne pouvait pas y avoir plus symbolique réaction que la popularité qu’a reçu le mème des Coffin Dancers.

Comme une soupape de décompression devant le stress ambiant il aura permis à des millions de gens de rire de la mort à nouveau.

Et il ne s’agit pas là de fascination morbide comme peuvent en être rempli certains coins du web. Ici le format est conçu pour associer le danger de mort évident à quelque chose de presque burlesque et qui prête à rire. La musique qui monte en amont de l’impact rend en plus la chose prévisible et attendue.

D’une part un rapport à la mort questionné, avec un parallèle avec une pandémie parmi les plus marquantes de l’histoire, d’autre part un style de musique qui nous rappelle cette période sur un ton léger…

La nostalgie comme art de vivre : après les années 80, le Moyen-Âge ?

Le bardcore est donc arrivé grâce à une recette explosive : une période historiquement aimée des geeks (le Moyen-Âge), le mème de l’année qui se rit de la mort, une musique accrocheuse reprise dans un style qui peut évoquer l’époque d’une autre pandémie célèbre, le tout dans une période où la mort est omniprésente dans les médias. Ajoutez à cela des communautés de joueurs médiévistes qui font monter la sauce et un confinement qui a laissé à tout ce joli monde du temps pour créer… et tadaaaaaa un nouveau genre est né.

Comme souvent avec ce genre de tendances, il faudra un peu plus que du buzz pour qu’elle survive à l’été. Le bardcore va-t-il provoquer de nouvelles passions, de nouvelles vocations pour les musiques folk, médiévales et inspirées ?

Après tout, le micro-genre de la synthwave a contribué à un courant qui a défini une partie de l’esthétique des années 2010. Le début de la décennie 2020 se fera-t-elle à l’aune du Moyen-Âge ?

Avec l’annonce d’un prochain jeu Assassin’s Creed, licence on ne peut plus populaire, dont l’intrigue se déroulera dans l’Angleterre du IXe siècle, je dis qu’on pourrait bien être à l’orée d’une nouvelle vague d’intérêt populaire et chez les plus jeunes pour le moyen-âge.

Ce qui est certain c’est que les temps sombres que nous vivons aujourd’hui ont tout pour pousser à fantasmer toujours plus le Moyen-Âge. Une époque qui évoque à la fois des temps plus durs où les pandémies étaient fatales, ce qui nous fait relativiser ce qui nous arrive, et à la fois des temps plus doux, plus simples, où l’on buvait dans les tavernes sans se soucier du changement climatique et où on vivait au rythme des saisons, où la nature avait encore sa place dans le monde…

Pour schématiser la synthwave aura été la bande originale d’un revival nostalgique pour la génération qui a grandi avec Pokemon, Mario, les Goonies et les slashers des années 80.

Peut-être bien que le courant bardcore/tavernwave s’ajoutera au précédent pour constituer la bande originale d’une nostalgie pour un temps que nous n’avons fait que fantasmer, nous la génération qui a grandi en jouant à Age of Empires II, Assassin’s Creed, Skyrim, en regardant Robin des bois, Braveheart, Kingdom of Heaven, Vikings, Game of Thrones ou The Last Kingdom…

L’avenir nous le dira.

Et puis au pire, ça fera toujours de bonnes playlists pour accompagner des parties de JDR 😉



Sources

Articles et bons liens

Coffin Dance Meme

Musique

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Artistes

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